Episode 3 : Partie 15 : L’aveu de Maura

Publié par Moi sur 4 Septembre 2014, 00:19am

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Frost attendait nerveusement sur le seuil de la maison de la légiste. Après avoir vu les vidéos, ou tout du moins, cette vidéo, la dernière volonté de Barry était d’importuner Maura sur l’arracheur. Mais le policier n’avait pas le choix, cette visite nocturne pouvait aider sa coéquipière. En espérant que le docteur Isles ne se sentirait pas attaquée par sa présence ici, il reprit contenance en resserrant sa veste autour de son torse. Il laissa s’échapper un soupir d’entre ses lèvres et bâti plusieurs fois des paupières avant d’approcher sa main de la porte d’entrée.

Barry ? Qu’est-ce que vous faîtes ici ? demanda la voix du docteur Isles derrière lui.

Le policier se retourna mal à l’aise vers la légiste

Je voulais vous voir, commença-t-il maladroitement en se tordant nerveusement les mains.

La jeune femme l’invita à entrer après avoir déverrouillé sa porte d’entrée, et allumé la lumière, elle lui présenta son canapé. Frost s’y assied lorsque Maura lui demanda :

Vous voulez quelques choses à boire ?
Non, merci ça ira, déclina poliment le policier.
Bien, donc pourquoi voulez-vous me voir ? s’interrogea la légiste en asseyant elle aussi sur le canapé.

* * *

Maintenant je souhaiterais appeler à la barre le docteur Maura Isles comme témoin de la défense, ajouta Maitre Carrus.

Maura se leva à l’appel de son nom et se dirigea vers l’extrade sous le regard étonné des Rizzoli et le regard inquiet de Jane. Elle arriva en face de la juge :

Docteur Isles, vous êtes sous serment, vous devez dire toute la vérité et rien que la vérité devant cette cours. Si vous avez compris, levez la main droite et dîtes « Je le jure ».

* * *

Donc pourquoi voulez- vous me voir ?
C’est au sujet de Peter Torres, commença Frost. J’ai récupéré des vidéos qu’il avait effacées de son ordinateur, expliqua-t-il.
Ah, s’inquiéta Maura dont les couleurs venaient de s’envoler.
Le procès de Jane est dans deux jours, l’informa le policier. Je ne voudrais pas vous brusquer mais si nous pouvons utiliser ces vidéos comme preuve. Jane aurait de bien meilleures chances de ganger ce procès.

La légiste détourna la tête et se leva du canapé. Elle commençait à s’agiter et se dirigea dans sa cuisine avant de revenir avec une bouteille de vin.

Vous en voulez ? demanda la jeune femme.

Le policier acquiesça poliment à sa demande et regarda inquiet la légiste qui servis les mains tremblantes les deux verres. Elle se rassit et but son verre d’une seule gorgée avant de se resservir.

Donc, oui les vidéos, reprit la scientifique en vidant son deuxième verre pour s’en servir un troisième. Vous devez les utiliser si cela peut aider Jane, affirma-t-elle.
Maura ? Vous vous sentez bien ? demanda Frost en avalant une gorgée de vin avant de reposer son verre.
Hum ? euh, oui très bien. Je pourrais aussi témoigner pour affirmer l’identité de l’agresseur, proposa Maura après son quatrième verre.

* * *

Docteur Isles, expliquez-nous ce qu’il s’est passé le soir où vous avez disparu dans ce bar, amorça l’avocat de la défense.
Le lieutenant Rizzoli, le lieutenant Frost et moi-même étions venue au Drink pour poser quelques questions aux habitués sur les disparitions des victimes de l’arracheur. Jane et moi étions en train de parler au barman pour lui poser quelques questions. Il nous a servi des boissons non alcoolisées et ensuite Jane est partie interroger les habituées avec le lieutenant Frost, expliqua la légiste qui évitait les regards fixés sur elle en regardant Jane dans les yeux.

La policière ne comprenait pas pourquoi son amie était là à témoigner. Elle ignorait pourquoi elle faisait cela, elle ne pourrait plus la protéger, tout le monde allait connaître son histoire. Les journalistes au fond de la salle allaient bientôt s’agiter sur leurs blocs notes, cette histoire serait du domaine public et les médias parleraient de l’affaire.

Après avoir bu le diabolo menthe que j’avais commandé, j’ai commencé à me sentir mal. Sur le moment je n’ai pas compris mais je sais maintenant qu’il avait dilué une drogue de soumission dans mon verre, argumenta la jeune femme. Le barman, Peter Torres m’a dit qu’il allait appeler un taxi et m’a escorté dehors. Arrivé sur parking, j’ai vu qu’il m’amenait jusqu’à un pick up bleu, raconta-t-elle. Ensuite je me suis réveillée, tou-tout était noir autour de moi, continua-t-elle nerveusement. Mes yeux ont mis du temps à s’adapter à l’obscurité, je me trouvais sur une surface dure et mes mains étaient liées par une chaine qui était attachée au mur, décrit la jeune femme tremblante. Et quand je me suis relevée, Torres est entré, il m’a appelé « Mélinda », j’ai protesté, il m’a frappé, la légiste senti quelques larmes s’échapper de ses yeux. Il m’a frappé, encore et encore. Il m’a cassé le bras. Et lorsque j’ai arrêté de me débattre, il m’a attrapé. Il il il m’a attrapé et a dégrafé sa braguette. Et il a tiré ma tête vers son entrejambe et et et il m’a forcé, sanglota la scientifique avant de se reprendre pour continuer.

Toutes les personnes présentent retenaient leurs souffles en écoutant le témoignage de la légiste. Les Rizzoli semblaient choqués en apprenant les souffrances endurées par la jeune femme, ils ne s’y attendaient pas. Les journalistes aux fonds de la pièce semblaient soudainement ravis de l’avancement de ce procès et grattaient rapidement quelques notes croustillantes.

Après, je ne sais pas combien de temps, c’est dur à dire si c’était une heure ou une nuit après. Il est revenu avec une batte cette fois. Il m’a frappé encore, et il m’a à nouveau vio-violé. Après je ne suis plus sûr de rien, j’ai jeté mon gilet sur la caméra qui me filmait, et ensuite j’ai entendu quelqu’un entré. Au début, j’ai cru que c’était encore lui. Mais c’était Jane qui était venue à mon secours, sourit-elle en remerciant Jane du regard, celle-ci acquiesça tristement. Je lui aie demandé de détruire les images que la caméra avait prises durant tout ce temps. Elle m’a ramené les dvd que j’ai brisés en plusieurs morceaux, elle m’a détaché. On est sorti de cet endroit, mais arrivé devant l’échelle Jane est revenue dans la pièce chercher son arme et Torres m’a attrapé comme bouclier un couteau sous la gorge. Quand Jane est revenue, elle lui a demandé de posé son couteau à plusieurs reprises, il a refusé et elle a tiré. Je lui en serais toujours reconnaissante, finit-elle en fixant toujours les pupilles de la policière qu’elle n’avait pas quitté depuis qu’elle avait commencé son laïus. La policière lui dit silencieusement « de rien ». A ce moment, elle a fait son travail, elle n’a pas assassiné Peter Torres, insista-t-elle.

De soudains clappements de mains de mains se firent soudainement entendre. Et l’avocat de l’accusation s’avança.

Bravo, docteur Isles, sourit-il. C’est une histoire très convaincante que vous nous racontez là. Mais comme vous l’avez dit, vous avez détruit les vidéos donc il n’y a aucune preuve que ce que vous dîtes est vrai. Comme c’est pratique.

Angela n’en pouvant plus sortie précipitamment de la salle. Jane regarda son frère et lui fit comprendre du regard de suivre leur mère. Franckie suivit Angela et la rejoignit devant la salle.

Maman, dit-il en voyant que sa mère sanglotait, il l’a pris dans ses bras.
Je je je n’ai pas compris, Maura est comme ma fille. Et je je je n’ai pas compris ce qu’il se passait, sanglota-t-elle. Je je je n’ai pas compris qu’elle qu’elle avait été, …, sa voix se brisa.