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Sous silence
- Quoi ?!
- Ma mère est en bas avec le petit déj ‘, répéta la policière en déposant son café sur la table de nuit.
- Mais pourquoi ?
- Je ne sais pas, avoua Jane gênée. Elle m’a dit qu’elle voulait déjeuner avec nous.
- Euh, d’accord, acquiesça Maura en se levant du lit.
- Quoi « d’accord » ? s’inquiéta la policière. Ma mère est en bas et toi tu dis « d’accord » ? Non mais elle va se rendre compte que … . Mais ça va pas Maura, on ne va pas petit déjeuner avec ma mère alors qu’on vient de … pour la première fois, débita la détective.
A moitié amusée, Maura regarda sa meilleure amie se débattre avec ses mots pendant quelques instants avant de se lever en laissant le drap qui couvrait sa nudité derrière elle. Elle s’approcha de la policière paniquée et vient poser ses lèvres sur celles de la détective.
- Jane, coupa la scientifique en se détachant de son amie. Tu sais que je connais ta mère, non ? dit-elle en la regardant dans les yeux, Jane acquiesça. Tu sais que j’ai déjà petit déjeuner avec ta mère ? Tu sais que … .
- Mais Maura ! l’interrompit la détective. Là c’est différent.
- Ah oui ? Vraiment ? intervient la légiste. C’est vraiment si différent que ça ? Excepté les relations physiques que nous avons eues hier et ce matin, exposa-t-elle. Nos sentiments n’ont pas changé, je me trompe ? En tous les cas les miens sont toujours les mêmes. Enfin je t’ai toujours aimé comme ça, avoua timidement la scientifique.
Un sourire s’étira sur les lèvres de la détective, elle embrassa tendrement les lèvres de la légiste.
- Oui, moi aussi, la rassura-t-elle. Mais je ne sais pas si je pourrais m’empêcher de faire ça, dit-elle en lui reprenant les lèvres. Et même si ma mère est avec nous, continua-t-elle en déplaçant ses paumes balafrées vers le creux des reins de Maura.
Leur étreinte s’éternisa quelques peu, avant que Jane ne se retire.
- Et je voudrais que ça reste entre nous pour le moment, chuchota la détective. Je voudrais pouvoir profiter de ça à l’abri des regards, avoua-t-elle. Et surtout loin de celui de ma mère, insista-t-elle.
- Jane, nous pouvons nous contrôlées, énonça Maura.
- Oui, de toute façon, on le saura bientôt, capitula Jane. J’ai dit à ma mère que tu étais sous la douche, expliqua la policière. Je vais redescendre avant qu’elle ne se pose trop de question. Et toi vas te doucher rapidement, finit-elle en lui capturant une dernière fois ses lèvres.
La détective redescendit rapidement les escaliers et arriva dans le salon où Angela était installée devant la télévision en train de regarder une de ses séries favorites. Lorsque sa fille entra dans la salle, elle se retourna.
- Alors ? Maura n’est pas encore prête ? demanda-t-elle.
- Non, elle est encore sous la douche, expliqua la policière.
- Pourquoi tu as mis autant de temps alors ?
- J’ai reçu un appel de Frost, mentit la détective.
- Mais je croyais que tu étais en repos, s’étonna Angela.
- Ce n’était pas pour le travail, il voulait savoir comment j’allais, se justifia maladroitement Jane.
Angela ne releva pas qu’elle avait cru voir le portable de Jane traîner dans la cuisine, à côté de l’assiette de pancakes. Elle demanda :
- Et où as-tu abandonné ton café ?
- Ah, j’ai dû le laissé dans ma chambre pendant que je répondais au téléphone, se déroba la femme en s’élançant une nouvelle fois vers les escaliers.
Angela alla discrètement vers la cuisine et regarda sur la table. Le portable Jane trônait bel et bien sur celle-ci.
- J’en étais sûre, sourit la doyenne des Rizzoli. Elle attrapa un pancake avant de se réinstaller sur le canapé devant la télé. Prenez votre temps les filles, se dit-elle à elle-même.
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La détective arriva devant la salle de bain et ouvrit la porte. (Elle savait que Maura ne la fermait plus, surtout depuis qu’elle l’avait retrouvé évanouie.) Elle entra, et découvrit sa meilleure amie, (enfin elle était beaucoup plus que cela maintenant) qui sortait de la douche.
Maura, qui n’avait pas remarqué que son amie était entrée, se séchait les cheveux, lorsque la policière encercla ses bras autours d’elle. Plaquant sa poitrine sur son dos, en l’embrassant dans le cou.
- Tu en mets du temps Maura, susurra la détective à l’oreille de la légiste.
- Je ne me suis jamais douché aussi rapidement, s’outra la scientifique.
- Je sais, avoua la policière. Mais ça m’a paru tellement long, continua-t-elle en accentuant ses baisers et glissant ses mains vers le bassin de son amie.
- Jane, chuchota la légiste en gémissant. Ta mère est en bas, lui rappela-t-elle.
- Maura, ne gâche pas tous, plaignit Jane. Elle ne se doute de rien. Et je peux être très rapide, ajouta la policière en mordant légèrement le cou de la légiste.
- Oh, je ne crois pas, contredit Maura. Non, non, dit-elle en se retirant d’une Jane surprise. C’est ton tour, ajouta la légiste en prenant l’assaut. J’espère que tu peux aussi être très discrète, chuchota-telle.
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Jane se rhabilla rapidement, récupéra son café et redescendit dans le salon. Sa mère avait terminé de petit déjeuner et regardait maintenant les informations.
- Korsak m’a appelé, se justifia Jane, en remarquant que sa mère avait dû attendre une éternité en bas. Elle regarda l’heure : 10h ! nom de dieu…
- Ne t’inquiète pas chérie, rassura Angela. Tu es majeur, et tu es libre de vivre ta vie comme tu le souhaite, sourit-elle en voyant l’aire exténué de sa fille. Les pancakes sont dans la cuisine si tu as faim, ajouta Angela en retenant un grand sourire.
- Oui, c’est vrai que j’ai plutôt faim, réalisa Jane en allant dans la cuisine.
Elle se servit un pancake et bu un peu de son café, froid. Elle le réchauffa au micro-onde. Lorsqu’elle le ressortit, elle aperçut son téléphone sur la table. Ses yeux s’arrondirent d’un seul coup, sa mère l’avait forcément vu. Pourquoi ne lui avait-elle rien dit ?
Elle entendit justement celle-ci :
- Ah Maura ! Comment te sens-tu ? Bien dormis ?
- Oh Angela ça me fait plaisir de vous voir, répondit la légiste. Oui, oui très bien.
« Merde, ma mère est au courant ! » S’exclama la pensée de Jane.
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