Episode 3 : Partie 1

Interrogatoires

Jane se trouvait dans une de ces salles qu’elle ne connaissait que trop bien. Seule face à son reflet, elle remarqua qu’elle avait le teint pâle et maladif. De plus, la moiteur de ses mains à présent liées, rendait douloureuses les cicatrices qu’elle abordait sur ses paumes. Soudainement, son aventure de la nuit lui paraissait très lointaine.

La porte qui se trouvait derrière elle, s’ouvrit brusquement, la faisant légèrement sursauter. Elle se retourna et reconnu un des agents qu’elle avait aperçu lors de son arrestation.

• Madame Rizzoli, commença l’agent Plessis en fermant la porte derrière lui.
• C’est lieutenant Rizzoli, rectifia la policière entre ses dents.
• Lieutenant Rizzoli, reformula l’homme en s’asseyant en face de Jane. Vous avez … commença-t-il en déposant un dossier sur la table.
• Je voudrais appeler mon avocat, intervint Jane sur la défensive.
• Votre amie, le docteur Isles l’a déjà appelé, lui apprit l’agent. C’est Maître Carrus qui va vous représenter, l’informa-t-il à la grande stupeur de Jane. C’est un excellent avocat, remarqua-t-il. Et surtout très cher, le docteur Isles doit vraiment tenir à vous, ajouta-t-il en fixant la policière quelques peu mal à l’aise, bien qu’imperturbable.
• Si vous voulez bien, coupa Jane. Je vais attendre mon avocat.

Pendant ce temps, Korsak, Frost et Franckie étaient eux aussi interrogés individuellement.

L’agent Burk était assis en face de Frost :

• Vous saviez que le docteur Maura Isles était avec Peter Torres ? demanda-t-il.
• Oui, répondit Frost en joignant les mains. J’étais avec Jane lorsque nous avons découvert que l’arracheur avait enlevé le docteur Isles, argumenta-t-il.
• Comment avez-vous conclue que Peter Torres était l’arracheur ?
• Quand nous sommes allés chez la sœur de Torres, une photo de lui était sur un des cadres du salon. C’était celle de l’homme qui tenait le bar appelé Drink, là où la dernière victime de l’arracheur a disparu. Et c’est aussi à cet endroit que nous avons vu le docteur Isles pour la dernière fois, expliqua-t-il.
• Pourquoi êtes-vous allé chez Johanne Torres ? interrogea-t-il.
• Elle était une amie de la première victime, Mélinda From, expliqua Frost en gardant son sang froid.
• Donc vous avez conclu que l’arracheur était Peter Torres parce que sa sœur était amie avec la première victime et qu’il travaillait au Drink ? demanda l’agent pendant que Frost acquiesçait. Vous n’aviez aucune preuve matérielle qu’il était bel et bien l’arracheur au moment où vous avez fait irruption sans mandat chez Peter Torres ? C’est bien ça ? demanda-t-il.
• Mais, quelle importance ? Vous avez vu les vidéos des victimes, affirma Frost énervé.

Korsak était assis en face d’un autre agent :

• Vous saviez que le docteur Maura Isles était avec Peter Torres ? demanda-t-il.
• Oui, répondit simplement Korsak.
• Comment l’avez-vous su ?
• Nous avions remarqué que le docteur Isles n’était pas venue travaillé, déclara Korsak. Ce n’est pas dans ses habitudes, ajouta-t-il. Et comme le docteur Isles avait disparu au même endroit qu’une des victimes de l’arracheur et qu’elle avait le même profil que les victimes … .
• Comment avez-vous su que Peter Torres était l’arracheur ? redemanda l’agent plus clairement.
• Je, enfin, Rizzoli et Frost avaient de fort soupçons sur Peter Torres, ils m’ont téléphoné pour avoir un mandat pour une boîte postale, expliqua-t-il.
• Vous n’aviez aucune preuve physique que l’arracheur était Peter Torres, s’exclama-t-il. Vous n’aviez que quelques spéculations, affirma l’agent.

Dans ce même temps Franckie était lui aussi interrogé par un agent fédérale.

• Saviez-vous que le docteur Isles était avec Peter Torres ?
• Non, avoua Franckie mal à l’aise. Mais, je n’étais pas sur l’affaire de l’arracheur, expliqua-t-il blême.
• Vous avez appelé votre sœur deux heures avant de se rendre chez la victime, déclara l’agent en lisant son dossier. De quoi avez-vous parlé ?
• Elle m’a demandé de vérifier l’adresse de Peter Torres, expliqua le jeune policier.
• Et qu’avez-vous fait ?
• Je lui ai dit que l’adresse était une boite postale, continua Franckie. Et elle m’a demandé de trouver la véritable adresse de cet homme, ajouta-t-il.

Frost paraissait soudainement déconfit quand l’agent Burk, rétorqua :

• Quelles vidéos ? Nous n’avons trouvé aucune vidéo à l’adresse de Peter Torres.
• Mais, je l’ai vue, expliqua-t-il et Jane est certaine d’avoir vu des D.V.D. avec le nom de la première victime inscrit sur chacun, s’étonna Frost.
• Vous avez vu les vidéos ? demanda Burk.
• J’ai vu Torres qui regardait sur son ordinateur …
• Avez-vous vu les vidéos ? insista l’agent.
• J’ai, euh, hésita Frost. Non, avoua-t-il vaincu.

Dans une autre salle d’interrogatoire, se trouvait l’agent Jackman qui interrogeait une Maura blême, frêle et tremblante.

• Docteur Maura Isles, médecin légiste en chef de Boston, cita l’agent Jackman. Mais aussi connu comme étant la fille cachée de Paddy Doyle, continua-t-il. C’est bien ça ? ajouta-t-il, Maura acquiesça. Vous étiez avec Peter Torres quand le lieutenant Rizzoli l’a abattu ? l’interrogea-t-il.
• Oui, dit-elle.
• Comment vous êtes vous retrouvé chez Peter Torres ?
• Il m’a, il m’a drogué, expliqua la jeune femme confuse.
• C’est-à-dire, il vous a drogué ?
• Il a certainement dilué du Benzodiazépine dans mon verre de diabolo menthe, argumenta Maura.
• Pourquoi vous aurez-t-il drogué ? demanda l’agent. Selon les témoins, vous discutez avec lui et il vous aurait accompagné jusqu’à un taxi. ajouta-t-il en s’approchant de la caméra pour l’éteindre.
• Je ne sais pas. L’arracheur a des idées tordues. ajouta-t-elle peu rassurée. Mais il est mort maintenant et vous avez toutes les preuves que vous voulez sur les vidéos qu’il prenait de ses victimes. Expliqua-t-elle.
• Quelles vidéos ? demanda-t-il étrangement un sourire aux coins des lèvres.
• Les vidéos qu’il prenait pendant qu’il torturait et violait ses victimes, s’exclama la jeune femme énervée.
• Donc, vous ne faîtes pas partie de ses victimes ? remarqua l’agent et Maura se raidit.

Quelques secondes de silences pesèrent sur la jeune femme qui était à présent prise au piège.

• Torres m’a drogué et enlevé ! reprit-elle plus sereine.
• Mais vous n’avez pas été torturé, ni violé, ajouta-t-il.
• Si je ne suis pas suspecté, je voudrais partir maintenant, annonça la jeune femme en se levant.
• Bien sûre, vous pouvez y aller, finit-il en observant Maura de haut en bas.

Comments

[DroDroV]

Jane avait détruit les vidéos sur lesquels figuraient Maura si je me souviens bien… Maintenant c’est le pétrin !!